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  • Photo du rédacteurJérôme Mange

[Nous sommes pour une urbanisation apaisée de Lescar]


👉 Lors de la séance du dernier Conseil municipal du 22 février 2023, notre groupe a lancé à mi-mandat le débat sur l’urbanisation de Lescar.

C’est un thème que nous avions déjà développé lors des élections municipales de 2020 avec des propositions concrètes visant à privilégier un habitat harmonieux et maîtrisé de notre ville.

Nous avons également évoqué ce sujet à plusieurs reprises dans de nombreuses tribunes du MIL car il est central dans l’avenir de Lescar.

Nous avons lu dernièrement dans la presse que Madame la Maire avait fixé comme objectif que Lescar atteigne 12 000 habitants dans le temps (la population est actuellement de 9 590 habitants selon les derniers chiffres de l’INSEE 2023 – population 2020).

Le Plan Local d'Urbanisme Intercommunal, co-construit par la municipalité avec la Communauté d'Agglomération de Pau, "potentialise" le nombre d'habitants à 13 000.

Nous avons indiqué que cet objectif n’était pas souhaitable et que notre ville devrait se stabiliser autour de 10 500 habitants au regard de sa configuration en termes notamment d'accessibilité et de services publics.

Pourquoi ?

Parce qu’une ville qui grandit au-delà de ses limites structurelles finit par poser des problèmes, on appelle ça les externalités négatives comme la congestion automobile que nous vivons déjà fortement à certaines heures de la journée, les problématiques de réseaux, d’inondation, d’augmentation des charges de fonctionnement du budget communal…

Les Lescarien·ne·s sont préocupé·e·s par le rythme actuel des constructions (Cap Sud, domaine de Laurette, lotissement les hauts du Lescourre, lotissement du clos du tilleul, lotissement des rives du Mohédan, résidence Procyon…), par la qualité de certaines opérations et par la réputation de certains promoteurs.

Il y aussi le dernier rapport développement durable de l’agglomération qui indique que le territoire intercommunal est en surproduction de logements. Cela doit nous inciter à la vigilance.

Rappelons qu’un un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2, participe à la hausse du réchauffement climatique et augmente les risques naturels en accentuant le ruissellement. Artificialiser un espace naturel n’est donc pas neutre, surtout dans le contexte climatique actuel.

Nous faisons donc 3 propositions :

1 : Organiser une pause dans les constructions neuves, le temps de comprendre où nous en sommes, avec un état des lieux quantitatif et qualitatif : faire l’inventaire des logements vides et de leur typologie, caractériser la demande non satisfaite avec les bailleurs sociaux et les employeurs de la commune, mesurer la satisfaction des habitants et le turn-over dans les résidences, connaître le niveau des charges de copropriété et d’énergie, avoir une idée de la qualité des espaces publics et de leurs usages. Cela serait aussi l’occasion d’accueillir vraiment les nouveaux habitants de la commune, de mieux les connaître et de les associer à la vie associative et publique.

2 : Améliorer la qualité de ce qui sera construit, par une application plus rigoureuse des règles du Plan Local d’Urbanisme Intercommunal, par un dialogue en amont avec les promoteurs et les riverains dans le cadre d’une Charte de la promotion immobilière et de la construction durable que nous défendons depuis 2020, par un meilleur suivi de la réalisation des travaux.

3 : Rechercher des solutions foncières maîtrisables par la commune pour l’implantation de projets d’habitat participatif et de résidences intergénérationnelles en débutant en premier lieu par la déconstruction-reconstruction des logements Fourcet et l’optimisation du foncier de l’ancienne gendarmerie.

En cette période de mi-mandat, posons-nous la question suivante : quelle ville souhaitons-nous en 2030 ?

Pour notre part, nous voulons une ville apaisée où il fait bon vivre, dans des logements adaptés à tous, une ville-jardin (trait d’union entre Pau et l’ex-canton de Lescar), une ville attractive qui offre des emplois, une ville exemplaire sur le plan de la mobilité et des énergies renouvelables, une ville multiculturelle, ouverte aux autres et surtout attentive à ses habitants.

Se fixer comme objectif de faire grandir la ville uniquement pour des raisons comptables, pour faire supporter les dépenses et donc l’impôt sur le dos de plus de personnes est une fausse bonne stratégie.

Il faut accueillir de nouveaux arrivants sans dégrader la qualité de vie de ceux qui vivent ici depuis des années.

Chaque Lescarien doit aspirer à bien vivre dans son quartier, à tisser des liens avec ses amis, à s’y distraire, à s’y cultiver et à y trouver les services publics indispensables.


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